CONJONCTURE • Quand on est journaliste, la situation économique actuelle à Genève est forcément dérangeante. Car tout semble aller pour le mieux. Le chômage baisse, la croissance est soutenue et les prévisions sont globalement favorables pour cette année. Nous voilà bien embêtés. Il suffit pourtant de faire un pas de côté pour se rendre compte que la réalité est plus complexe.
En effet, les menaces qui pèsent sur les douze mois à venir sont bel et bien réelles. Elles sont mondiales, mais elles pourraient nous impacter de manière importante.
La première concerne les risques liés à la cybersécurité. Selon le dernier rapport de la société McAfee, la collaboration entre les réseaux cybercriminels fera progresser le volume et l’ingéniosité des menaces ces prochains mois. Surtout que depuis peu, les pirates ont trouvé un nouveau moyen de se faire beaucoup d’argent: ils vendent des kits d’attaques clé en main. Ce qui permet aux internautes malveillants de combiner plusieurs types d’actions afin de contourner les défenses. Par exemple, en associant le phishing, la stéganographie et les malwares sans fichier pour une attaque à objectifs multiples.
Mais les potentiels dangers ne sont pas uniquement cybersécuritaires. Selon les analystes financiers, le cycle du crédit devrait tôt ou tard se retourner, mettant en lumière l’artificialité de nos croissances. Sans oublier la fragilité des finances publiques qui inquiète également les marchés. On pense évidemment à l’Italie, mais aussi à l’Argentine et à la Turquie. Des économies vulnérables qui font craindre une future contagion mondiale, comme ce fut le cas lors de la crise des subprimes. Comme quoi, en grattant le vernis, on découvre de quoi réaliser une chronique…