L’industrie musicale va vivre son âge d’or

L’économie consiste à regarder au-delà du lendemain, à imaginer le futur sans être parasité par l’actualité immédiate et les oiseaux de mauvais augure. Evidemment, la crise du coronavirus aura un impact profond sur l’industrie musicale avec son lot de festivals et de concerts annulés. Mais cet impact devrait se limiter à cette année, selon un récent rapport réalisé par Goldman Sachs. La banque d’investissement américaine estime qu’en 2020 les revenus de cette industrie fondront de 25% au niveau mondial.

En revanche, bonne nouvelle, dès 2021 la croissance repartira et elle sera continue jusqu’en 2030 au moins. D’après les analystes de Goldman Sachs, le secteur musical pèsera environ 142 milliards de dollars en 2030 (134 milliards de francs) contre 77 milliards en 2019 (72 milliards de francs). Soit une hausse de plus de 84% en un peu plus de dix ans. Comment l’expliquer? Les abonnements payants aux plateformes de streaming devraient quadrupler dans la décennie à venir. Passant de 341 millions d’abonnés dans le monde à 1,2 milliard. Une explosion qui générera de juteux bénéfices pour les Spotify, Deezer, Universal Music Group, Sony Music et autres Apple Music.

Autre grand gagnant, YouTube devrait également capter l’utilisation croissante et la monétisation des clips musicaux grâce à la publicité et aux abonnements. A noter enfin que les concerts en streaming, popularisés durant la crise du Covid-19, devraient également se multiplier ces prochaines années. Permettant ainsi aux musiciens d’exploiter un nouveau canal pour leurs créations. Reste à rappeler une évidence, le streaming ne remplacera jamais l’émotion d’un concert, les artistes feraient bien de ne pas l’oublier s’ils ne veulent pas scier la branche, déjà fragile, sur laquelle ils sont assis…