Marché du travail: la flexibilité s’impose

ENQUÊTE • Enfin! Après des décennies de léthargie, le marché du travail s’adapte à son époque. C’est ce qui ressort de la dernière enquête réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Premier constat, les horaires flexibles s’imposent un peu partout. En 2010, cela ne concernait que 40,9% des salariés, ils étaient 46,2% à en bénéficier l’an dernier. Une évolution à saluer même si elle reste trop lente. Autre tendance, les Suisses travaillent moins les week-ends. Contrairement à certaines idées reçues. Il y a dix ans, 22,5% des employés bossaient le samedi et 18,9% le dimanche. Ils ne sont plus que 11,3% et 9,8% à le faire régulièrement.

En outre, le travail sur appel est également en baisse. Il est passé de 5,6% à 5,1% en une décennie. La preuve que le marché de l’emploi s’est solidifié. Il s’est aussi rapproché du modèle de nos voisins français puisque les contrats à durée déterminée (CDD), tendance marquée de l’autre côté de la frontière, sont passés de 6,7 à 7,7%.

Dernière indication à relever, le travail de nuit a baissé de 5,4 à 4,6% pour les horaires compris entre minuit et 6 heures du matin. Une diminution peut-être liée à la baisse du nombre de boulangers dans notre pays. L’étude de l’OFS, peu intéressée par les questions de croissants et de pains au chocolat, ne le précise cependant pas. Ce qu’elle souligne, en revanche, c’est la part du travail à domicile. En 2019, 14,2% des salariés pratiquaient le télétravail occasionnellement, 13,4% régulièrement et 4,9% principalement. Des chiffres qui devraient prendre l’ascenseur ces prochaines années. Les entreprises ayant pu se rendre compte durant la pandémie de coronavirus que travailler depuis chez soi ne signifie pas ne pas travailler…