Pour rester au top, la pharma vise la Chine

  • DR

INDUSTRIE • Fleuron de l’économie suisse, le secteur de la pharma emploie près de 50’000 personnes dans notre pays. Et il donne indirectement du travail à plus de 200’000 personnes. En d’autres termes, un actif sur vingt en Suisse bénéficie de près ou de loin des activités des grandes firmes pharmaceutiques, mais aussi des PME et autres start-up actives dans les medtechs et biotechs. Pour rester compétitif sur le plan international, le secteur doit cependant se réinventer. Selon une étude réalisée par BAK Economics, cela passe par l’accès de tous aux médicaments innovants.

En outre, l’assouplissement des mécanismes de fixation des prix et des tarifs par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) doit permettre de stimuler l’efficacité du système de santé tout en assurant un financement pérenne des nouveaux traitements. L’avancée de la numérisation va, quant à elle, modifier en profondeur le mode de développement et d’utilisation des médicaments. Pour la place suisse, la création d’un écosystème intégré de données médicales de premier rang mondial apparaît comme déterminante.

Autre défi de taille, l’accès pour les groupes pharmaceutiques suisses comme Roche ou Novartis au marché chinois. Car l’Empire du milieu représente un formidable levier de croissance. En effet, l’adoption en 2016 par Pékin d’une feuille de route en matière de santé, baptisée «Healthy China 2030», prévoit d’étendre l’espérance de vie grâce à une vaste refonte du système de santé, sur la base des pratiques en vigueur aux Etats-Unis et en Europe. Avec 16% de son chiffre d’affaires réalisé en Chine, le britannico-suédois Astrazeneca se profile comme le laboratoire le mieux positionné pour profiter de l’évolution en cours, mais Roche et Novartis sont également bien placés. De quoi augurer de belles perspectives pour l’un des secteurs majeurs de notre économie.