Télétravail: une évidence verte

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

ENVIRONNEMENT • S’engager en faveur du télétravail ou du coworking n’est pas seulement une question entrepreneuriale. Une récente étude réalisée par la société Regus l’affirme: la hausse du travail flexible pourrait réduire les niveaux d’émissions de dioxyde de carbone de 214 millions de tonnes par an dans le monde d’ici à 2030. Cette économie s’élèverait à 1 million pour la Suisse. Quant au coworking, il permettrait d’économiser annuellement environ 18 millions d’heures de trajet dans notre pays.

Au regard des défis environnementaux à relever, le choix du travail flexible n’est donc plus seulement un impératif commercial ou personnel, mais il représente un geste bienvenu pour la planète. Une étude menée par l’Office fédéral de l’environnement appuie encore cette évidence. Un quart des kilomètres parcourus en Suisse sont dus aux trajets entre le foyer et le bureau. Selon les auteurs de l’étude, dans une entreprise de 150 employés, le potentiel d’économies qu’apporterait un jour de télétravail par semaine équivaut à la charge en CO2 de cinq tours du monde et demi en avion! A eux seuls, les CFF pourraient, selon leurs calculs, économiser chaque année des dizaines de millions de francs pour l’élargissement de leurs capacités si un pendulaire sur cinq travaillait un jour par semaine à domicile.

Les entreprises s’engageant activement en faveur du télétravail restent pourtant encore minoritaires. A l’ère du développement fulgurant des nouvelles technologies, ce n’est clairement plus acceptable. Si cette nouvelle année pouvait permettre à certaines PME et autres multinationales de changer leurs habitudes en se décomplexant face au travail flexible, ce serait déjà une première victoire. Une victoire profitable à tous.