Vers un monde plus juste et moins pénible

  • Fabio Bonavita, journaliste.

    Fabio Bonavita, journaliste.

PERSPECTIVES • Les prévisions économiques ont été inventées pour que les astrologues se sentent moins ridicules, c’est bien connu. Sans délivrer une vérité absolue, elles permettent néanmoins de se faire une idée de ce qui nous attend.

Et pourquoi 2030 est-elle une année charnière? Car l’économiste anglais John Maynard Keynes, dans son ouvrage Perspectives économiques pour nos petits-enfants paru en 1930 (!), prédisait qu’en 2030 une semaine de travail de quinze heures serait amplement suffisante. Il ajoutait également que le monde sera plus juste en usant d’une image amusante: «En 2030, nous nous efforcerons de faire des tartines de beurre en coupant des tranches de pain aussi fines que possible, et la quantité de travail qu’il sera encore nécessaire de fournir, nous nous arrangerons pour que le plus grand nombre d’entre nous en ait sa part.»

Un siècle plus tard, les dernières prévisions économiques semblent lui donner raison. Un exemple? La dernière étude réalisée par le centre de recherche Global Research de la banque HSBC démontre que les richesses seront mieux réparties dans douze ans. En 2030, les pays émergents représenteront 50% du PIB mondial, mais ils contribueront à 75% de la croissance. Le PIB par habitant des pays émergents aura doublé par rapport à 2007, mais il restera toujours 15% inférieur à celui des nations dites développées.

Les grands gagnants de ces prochaines années seront le Bangladesh, les Philippines, le Pakistan et le Vietnam. Les pays qui décrocheront devraient être l’Autriche, la Norvège, le Danemark et la Finlande. A noter que les Etats-Unis perdront très certainement leur première place au profit de la Chine.