Vive la semaine de quatre jours!

RH • Il y a peu encore, travailler quatre jours au lieu de cinq et toucher le même salaire s’apparentait à une utopie. Mais les lignes bougent et cette nouvelle forme d’organisation du temps de travail séduit de plus en plus d’entreprises. Comment expliquer cette évolution? Les différents essais menés démontrent qu’accomplir ses tâches en quatre jours et pouvoir ainsi bénéficier d’un week-end de trois jours permet de réduire le stress des employés, d’augmenter leur productivité, de diminuer le présentéisme et donc d’assurer un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Dernier exemple en date, l’antenne japonaise du géant Microsoft a testé la semaine de quatre jours. Cette expérience baptisé «Life choice challenge» a été menée sur 2300 personnes, soit l’ensemble du personnel de Microsoft au Japon. Durant cinq semaines, les employés ont pu profiter d’un week-end de trois jours. Avec un salaire identique. Les résultats sont sans équivoque: 92% des salariés ont préféré ces semaines plus courtes. Ils ont pris 25% de pauses en moins, ont consommé 23% d’électricité en moins et ont imprimé 59% de feuilles en moins. Des résultats positifs qui ont également été constatés au sein de la société de management néo-zélandaise Perpetual Guardian qui a pratiqué la semaine de quatre jours durant deux mois. Les 240 employés ont estimé que leur concentration au travail était meilleure et leur niveau de stress avait baissé de 7%.

A Genève, les PME qui pratiquent cette nouvelle manière de travailler doivent certainement se compter sur les doigts d’une main. Dommage, car imaginer une nouvelle organisation répond aux nouvelles attentes des salariés. Une étude baptisée «The Workforce View in Europe» a conclu que 56% des travailleurs sont favorables à une semaine de travail réduite avec une rémunération identique. Pourquoi ne pas les écouter?