Anti-retards

  • Hall d'enregistrement à Genève Aéroport en été. FRANCIS HALLER

    Hall d'enregistrement à Genève Aéroport en été. FRANCIS HALLER

Sera-t-elle chaotique ou non, la saison estivale de Genève Aéroport? Brûlante, la question est sur beaucoup de lèvres. Surtout à l’heure où la plateforme aéroportuaire s’apprête à vivre un premier pic de départs en vacances. Il faut dire que les responsables de Cointrin ainsi que de nombreux passagers ont encore en mémoire, l’été cauchemardesque de l’an dernier.

Retards, annulations, attentes interminables, vols déroutés, passagers livrés à eux-mêmes, communication catastrophique… Le cahier des doléances avait littéralement explosé en juillet et août 2018. La faute aussi à des mouvements sociaux et à une météo particulièrement capricieuse.

Pour l’aéroport et ses partenaires, pas question de revivre les journées noires de l’an dernier. Un premier paquet anti-retards a donc été planifié. Concrètement, easyJet et Swiss, principales compagnies actives à Cointrin, vont stationner des avions de réserve sur le tarmac genevois. Elles vont aussi augmenter significativement leur personnel durant tout l’été. De son côté, Swissport, l’entreprise spécialisée de services au sol, va adapter ses plannings aux pics d’affluence. But de la manœuvre? Améliorer la prise en charge des bagages…

D’autres mesures sont au programme. Le tout représente des investissements de plusieurs millions de francs. Cela sera-t-il suffisant alors que l’industrie aérienne évolue à la limite de ses capacités et qu’une cause minuscule peut, à tout moment, déclencher les pires effets en cascade?

Premiers éléments de réponse ce week-end. Seule certitude, si cela se passe moins bien que prévu, la grogne des passagers ne manquera pas de se propager à toute vitesse sur les réseaux sociaux. Et là, il n’y aura jamais assez de personnel supplémentaire pour éteindre l’incendie.