Auprès de mon arbre

  • Le conseiller administratif de la Ville de Genève Alfonso Gomez. STÉPHANE CHOLLET

Quiconque a rougi au soleil sur la plaine de Plainpalais lors d’un Premier Août, dans la fan zone lors d’un match de Coupe du monde de football ou en faisant la queue pour un manège, sait à quel point la présence d’un feuillu, source d’ombre et de fraîcheur, peut s’avérer salutaire. Voilà pourquoi l’idée du magistrat en Ville de Genève, le Vert Alfonso Gomez, a de quoi séduire. En substance: cesser de ratiboiser les platanes chaque hiver pour qu’ils retrouvent peu à peu un feuillage quasi naturel.

Si le principe de laisser la nature reprendre un peu de ses droits paraît on ne peut plus logique à l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, encore fallait-il y penser! Car les habitudes ont la peau dure, voire l’écorce épaisse. Encore plus quand elles remontent au XIXe siècle. Pourtant, repenser la place de la nature en ville est aujourd’hui une nécessité.

Bien plus que de simples ornements, les arbres, les parcs mais aussi les pelouses et les fleurs sont autant d’espaces de respiration, de parenthèses oxygénées, indispensables à l’évasion.

D’où l’absolue nécessité de soigner l’existant. Avant de planter des arbres qui peinent à se développer dans des projets urbains pas toujours adaptés, chérissons ceux qui vivent là depuis toujours ou presque. De même, avant de songer à créer de nouveaux parcs, prenons soin des espaces verdoyants du parc Bertrand aux berges du Rhône. Autant de mini-paradis où l’on vivra (plus) heureux.