Mercredi 21 novembre, le Conseil d'Etat présente sa nouvelle version du budget 2013. La première avait été sèchement renvoyée à l'expéditeur par le Grand Conseil, sans le moindre examen. Un véritable camouflet. Du coup, et sans être dans les secrets comptables de l'exécutif, il est d'ores et déjà assuré que le nouveau projet propose de très nettes améliorations. D'abord, pour éviter aux conseillers d'Etat une nouvelle volée de bois vert. Ensuite, pour préserver l'administration cantonale des douzièmes provisoires. Avec eux, pas de nouveaux investissements. Sur la sécurité, la justice et l'enseignement notamment.
Qu'ils l'acceptent ou non, il reste à espérer que les députés continuent sur leur lancée critique. Qu'ils n'hésitent pas à bomber le torse et à réclamer de nouvelles réformes structurelles. Même si celles-ci sont douloureuses. La défense du bien commun le commande. En temps de crise, fini la politique de la posture (feindre de défendre des choses impossibles), vive celle des véritables positions. C'est l'avis du grand argentier David Hiler. Seulement ainsi, à ses yeux, l'Etat se donnera les moyens de gérer le très fort ralentissement économique. Il le fera avec intelligence et sur la durée. Car la crise s'installe durablement. La grogne, les frustrations et les privations aussi. Il est grand temps d'y répondre par l'exemplarité. En d'autres termes, de partager mieux et de manière solidaire les sacrifices imposés aux citoyens. Pourquoi? Parce qu'il n'y a aucune raison que ceux dont le quotidien ne cesse de se dégrader tolèrent encore longtemps que des élus et la fonction publique vivent mieux que ceux qui les payent.