Castrer les criminels sexuels

  • Giancarlo Mariani, Rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, Rédacteur en chef

Castrer les criminels sexuels

L'horreur des meurtres de jeunes femmes commis récemment par des violeurs récidivistes suscite beaucoup d'émotions et de peurs dans la population. Pour éviter que des malades dangereux ne brisent d'autres vies, les autorités ont brandi la surenchère sécuritaire. Pour l'heure, un consensus semble se dessiner autour de l'application de peines incompressibles et de la réclusion à vie pour les récidivistes. Un choix de société qu'il faut s'empresser de saluer et de soutenir. Ne serait-ce que parce qu'il remet la sécurité des citoyens et la protection des victimes au centre des priorités. Mais est-ce suffisant? Probablement pas.

A terme en effet, il faudra résoudre la grave question de la réinsertion des criminels sexuels et du risque de récidive. N'oublions jamais que parmi eux, il y a des malades incurables en l'état actuel des connaissances médicales. Des êtres pour lesquels il n'existe aucun remède, aucun palliatif. Pour ceux-là ne faudrait-il pas avoir le courage d'envisager la castration (lire en page 10)? Même si elle heurte, la question mérite d'être débattue avec discernement. Pourquoi? Parce que la castration est une intervention mutilante et irréversible. Son application pose donc de lourdes questions sur l'intégrité de l'homme et le respect de ses droits. Pour répondre à tout cela, il faut d'abord oser lancer le débat sur la place publique. C'est ce que fait aujourd'hui «GHI». Nous comptons sur vous pour l'alimenter dans le respect et la dignité.

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