Chante, la vie chante…

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Lundi 17h, place du Bourg-de-Four, les terrasses des cafés sont pleines à craquer. La bière coule à flots en cette fin d’après-midi. Pour les retardataires ou ceux qui finissent tout juste le boulot, il faut patienter. Les places sont chères.

Pendant ce temps, sur la plage des Eaux-Vives, un couple enchaîne les salsas endiablées, son ombre se découpant dans le soleil couchant. Plus tôt dans la journée, les aficionados des fitness ont retrouvé les vélos pour le cardio et les poids pour la gonflette. Tandis que les cultureux se sont engouffrés dans un ciné. Pour un navet ou un chef-d’œuvre, qu’importe… Pourvu que l’on retrouve le plaisir de la salle obscure.

Début de soirée, les bars de la Grand-Rue, comme ceux de l’Ecole-de-Médecine, jouent les prolongations. Les spritz fleurissent. La bise souffle de plus belle, incitant même les moins frileux à revêtir le manteau et les gants. Dans les théâtres, on s’apprête à lever le rideau. Les acteurs frôlent cette scène bien aimée qu’ils ont tant désirée ces derniers mois.

Dans le parc des Bastions, des adolescents entonnent gaiement un «joyeux anniversaire», prennent la pause sans masque avant de s’attaquer à un énorme gâteau. A deux pas de là, dans le noir, un trio danse. Les tennis blanches s’agitent sur une musique rétro. On apprend les pas en riant aux éclats.

Le Covid n’est pas mort. Qu’importe! L’instinct de vie est plus fort. Toujours et encore.