Clair, fort et rassurant

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Enfin des bonnes nouvelles sur le front dévasté de la culture et du patrimoine. Grâce à un partenariat public-privé, le Bâtiment d’art contemporain (BAC), à Plainpalais, va pouvoir être rénové et réaménagé.

Pour faire court, l’édifice qui est inscrit à l’inventaire sera dépollué, mis aux normes thermiques et sécuritaires et transformé en véritable lieu de vie ouvert à la population et, modestie mise à part, sur le monde.

On parle d’une facture de plus de 40 millions de francs dont plus de la moitié (25 millions) sera payée par des privés. Le reste par la Ville de Genève.

Au cœur d’une crise historique sans véritable modèle pour en sortir, l’aboutissement d’un tel partenariat est un signal clair, fort et rassurant.

Il prouve que, même si cela prend encore beaucoup trop de temps, il est possible à Genève de faire fi des querelles d’hommes, de s’entendre et de trouver de bons accords pour le bien commun.

C’est d’autant plus crucial, combien de fois faudra-t-il encore le marteler, que les institutions et collectivités publiques n’ont plus les moyens de mener seules les projets culturels d’envergure.

Aujourd’hui plus qu’hier, elles doivent impérativement recourir au mécénat.

Une tradition sur laquelle la Ville et le Canton ont su bâtir et rayonner depuis des siècles.

Et, surtout, montrer qu’offrir aux biens culturels et au patrimoine une indispensable seconde vie peut très bien se faire sans vendre son âme au Diable.

Qui dit mieux!