Des remèdes pire que le mal

  • Giancarlo Mariani, Rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, Rédacteur en chef

Beaucoup de femmes ne savent pas à quoi sert le frottis gynécologique. Ne riez pas, cette information, issue d'un rapport de l'Université de Genève, est alarmante. Pourquoi? Parce qu'une partie d'entre elles se font contrôler trop souvent et l'autre pas assez. Effet collatéral grave, ces examens superflus finissent par représenter des surcoûts de santé pharaoniques. Dans le cas précis, l'Union suisse contre le cancer parle d'une somme de 72 millions de francs dépensés inutilement chaque année (lire notre article). A partir de là, rien ne nous prouve que ces gaspillages ne touchent pas un grand nombre d'autres examens et traitements fréquemment prescrits. Cholestérol, diabète, cancers, problèmes respiratoires. Personne ne s'est encore amusé à recenser la liste des traitements et examens potentiellement sans bénéfice pour les patients. Attention, loin de nous l'idée de nous substituer au médecin. C'est à lui seul que revient la décision finale d'effectuer des tests et des traitements. Mais au moment où les dépenses de la santé ont fortement augmenté, où les primes de l'assurance maladie plombent le budget des ménages, il est impératif de maîtriser les coûts. Cela peut se faire de deux manières. Avec du bon sens. Ou par le rationnement. Aux professionnels de choisir. Vite!