Discours de Saint-Pierre: envie d’y croire

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Quel canton de Genève allons-nous avoir ces prochaines années? C’est à cette question que le Gouvernement devra répondre lors du discours de Saint-Pierre, le 10 décembre. En cette fin d’année 2013, qui marque le début des festivités du bicentenaire de l’entrée dans la Confédération, ce discours est très attendu. D’abord, parce qu’il sert de base au programme gouvernemental qui sera présenté au printemps 2014. Voulue par la Constitution, cette nouveauté limite le champ des promesses creuses, des programmes truffés de bonnes intentions (pro)clamés la main sur le cœur et que tout le monde a oublié quand sonne l’heure des bilans. Ensuite, parce que les difficultés ne cessent de menacer la prospérité du canton. «Genève est à un carrefour... on ne doit pas se tromper d’aiguillage», prévient son hyperprésident François Longchamp (lire interview en page 3). Pour éviter le déclin et redonner confiance dans les institutions, il faudra réformer. Veiller aussi à ce que l’administration et le peuple suivent. Pas facile de convaincre et d’incarner ce renouvellement quand on occupe le poste pour la première fois. Paradoxalement, c’est aussi parce que ce Gouvernement compte une majorité de néophytes, qui a tout à prouver, qu’on a envie d’y croire.