Errare... diabolicum

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Peut mieux faire! Cette fois, c'est au tour du Département de l'instruction publique (DIP) de revoir sa copie. Plus précisément, de corriger son manuel de conjugaison des verbes français qui, malgré plusieurs rééditions, reste truffé de coquilles (lire en page 4).

Mais en quoi ne pas écrire correctement le participe passé du verbe avoir fait mauvais genre? Simplement parce qu'un ouvrage de référence de l'enseignement primaire doit être, comme son nom l'indique, une référence. Sans la moindre erreur. Faute de quoi, la crédibilité et l'autorité de l'enseignant sont, à juste titre, remises immédiatement en cause. La confiance dans les institutions aussi. Des valeurs essentielles qui, soit dit en passant, s'accordent bien mal avec les nombreuses fautes d'orthographe, de syntaxe ou de grammaire découvertes dans les carnets scolaires et autres courriers. Quand ce n'est pas sur le tableau noir ou les épreuves.Plus inquiétant encore, embarrassé et voulant corriger sa bourde, le DIP a mis en ligne un errata qui commence par Cher client, chère cliente. De là à penser que l'enseignement primaire n'est au fond qu'un marché éducatif, il n'y a qu'un pas. Que beaucoup n'hésiteront pas à franchir.Reste qu'au-delà de toute polémique, ces bourdes à répétition démontrent qu'il est temps pour le DIP de revenir aux fondamentaux. Indiscutablement, l'orthographe en est un. Après les instituteurs omnipuissants et les élèves-roi, il est grand temps de remettre le savoir au centre de l'enseignement.

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