Grande famille des fraudeurs

Ils sont espagnols, italiens ou portugais. Un jour, ils ont décidé de frauder le fisc en omettant de déclarer leur résidence secondaire au bord de la mer ou à la campagne (lire ci-contre). Certains ont également passé sous silence l’existence d’un compte bancaire dans leur pays d’origine. Pire, d’autres ont sans vergogne perçu des aides sociales pour subvenir à leurs besoins alors qu’ils étaient assis sur un joli pactole dissimulé. Cerise sur le gâteau, maintenant que l’échange automatique de renseignements est entré en vigueur, ils se font désormais passer pour des victimes. On les traque, on spolie d’honnêtes travailleurs, on vise les couches populaires. Quelle morgue! Au lieu de crier à la chasse aux sorcières, les représentants des communautés étrangères feraient mieux d’inciter ceux qui continuent de sciemment tromper les autorités à se mettre en conformité. Certes, l’amnistie fiscale a pris fin au 30 septembre dernier, mais il est bon de rappeler que le petit resquilleur du dimanche n’est pas moins fautif que celui qui détourne des dizaines de millions. L’impact est peut-être moindre, mais la démarche est strictement la même. Ils font tous partie de la grande famille des fraudeurs.