La crise n’est plus une excuse

  • Une inquiétante stagnation des salaires. 123RF/KATARZYNA BIALASIEWICZ

En l’espace de huit ans, le salaire médian genevois n’a augmenté que de 76 francs par mois. Cette phrase se suffit à elle-même pour comprendre l’ampleur du problème. Car, durant la même période, les loyers et les primes d’assurance maladie ont explosé. Pas étonnant dès lors que dans les ménages de la classe moyenne, la calculette remplace souvent le bonheur de pouvoir s’offrir un petit plaisir. Il est temps que cela cesse! Les signaux de l’économie sont au vert, le chômage au plus bas et les perspectives de croissance restent réjouissantes. Ajouter à cela l’entrée en vigueur le 1er janvier prochain de la fameuse Réforme fiscale et de financement de l’AVS (RFFA). Cette dernière permettra de considérablement réduire les impôts payés par les entreprises genevoises. Dès lors, les patrons n’ont plus aucune excuse. Ils doivent être les acteurs d’une plus juste redistribution des richesses. En augmentant les salaires dans la mesure de leurs moyens, mais aussi en arrêtant d’agiter le spectre de la crise aux employés qui demandent une hausse légitime de leur paie. La peur est une vieille astuce qu’il convient d’abandonner car la colère des travailleurs commence à se faire entendre.