La fin des chantiers-sparadrap

  • Giancarlo Mariani - Rédacteur en chef

L'état désastreux du réseau routier en Ville de Genève fait franchement peur. Par endroits, la chaussée est si dévastée qu'elle représente une menace pour la sécurité des usagers. Vous en doutez? Interrogez les automobilistes, motards, cyclistes et autres piétons régulièrement piégés dans ce véritable champ de bataille urbain. Leur colère est en général un excellent baromètre pour mesurer la gravité de la situation. Elle vous rappelle aussi, que depuis les années 90, en matière d'entretien des routes, le seul trou qui préoccupait la Ville c'était celui des finances.

Mais que les usagers se rassurent, les jours des nids-de-poule infranchissables, des chaussées affaissées, des trottoirs défoncés et des pistes cyclables suicidaires sont comptés. C'est le maire Rémy Pagani en personne qui le promet (lire en page 3). Grâce à un accord financier passé avec l'Etat – responsable de l'entretien des routes –, le magistrat va enfin disposer des fonds nécessaires pour remettre en état l'ensemble du réseau communal. La Ville a d'ailleurs fixé une feuille de route ambitieuse. Fini les chantiers-sparadrap qui parent au plus pressé. Place aux investissements massifs. Dans les deux ans, une cinquantaine d'axes vont ainsi voir fleurir bétonneuses et bitume de dernière génération. Même si les désagréments de ces nouveaux chantiers risquent, dans un premier temps, d'ulcérer encore plus des usagers déjà à bout de nerfs, il faut saluer cette mesure de fond qui résout les problèmes sur le long terme. Surtout qu'elle est aussi une très bonne réaction conjoncturelle pour aider l'économie locale. Elle pourrait d'ailleurs inspirer d'autres communes dont l'état lamentable des routes n'a souvent rien à envier à celui de la Ville.