Etat de choc, larmes, incrédulité. Voilà les premières impressions qui vous étreignent à l'annonce brutale du décès de Michel Chevrolet. Si jeune, si plein de vie. Il avait à peine 39 ans. Promettait à ses innombrables amis et proches une fête fastueuse pour passer le cap des 40 ans.
Au lieu de ce cadeau, il leur laisse un chagrin immense. Et des questions qui resteront sans doute sans réponse. En attendant de lever le voile sur les causes exactes de sa disparition, ceux qui l'ont connu et reconnu se raccrochent à des souvenirs pour longtemps vivaces.Michel, c'était la générosité même, un cœur immense porté haut sur la main. C'était une grande intelligence émotionnelle en marche. Une grande gueule aussi. Bruyante, excessive, énervante et attachante à la fois. Une personnalité qui incarnait comme personne la Ville de Genève - le Canton l'intéressait moins -, sa latinité, son futur. Né à Buenos Aires, il voulait lui donner plus de voix. Lui qui s'était engagé à 16 ans dans la vie politique en étant élu au parlement des jeunes et qui siégeait encore passionnément, la semaine dernière, dans les rangs du parti démocrate-chrétien au Municipal de la Ville.Journaliste, rédacteur en chef de Léman Bleu, One FM, Michel connaissait aussi sur le bout des doigts les secrets de la communication. Avec sa gouaille inimitable, il n'hésitait pas à se mettre en scène pour rentrer dans l'intimité de chaque foyer genevois. Ils sont nombreux aujourd'hui ceux à qui il manquera…