La tentation de l’opacité

Obtenir la liste des lieux les plus accidentogènes du canton s’apparente à un véritable parcours du combattant. Premier refus de la part de la police cantonale, le top 10 des points noirs routiers ne se communique pas au grand public. Comment l’obtenir? En se plongeant au cœur du système genevois d’information territoriale, l’opaque SITG. Opaque car pour comprendre cette carte répertoriant tous les accidents, il faut faire preuve de ténacité. Et surtout avoir au minimum quelques heures devant soi.

Un manque de transparence qui laisse clairement dubitatif et qui prive les citoyens d’informations essentielles. Comment imaginer un instant pouvoir résorber ces points noirs sans préalablement savoir où ils se trouvent? Car les automobilistes qui empruntent chaque jour le quai Gustave- Ador, le croisement entre la rue Chantepoulet et celle de Cornavin ou encore le quai Général-Guisan, seraient bien avisés de savoir qu’ils sont sur des tronçons dangereux. Ils auraient peut-être ainsi moins tendance à appuyer sur le champignon ou à effectuer des manœuvres périlleuses. La sécurité routière passe par la prévention, mais sans transparence, elle est inefficace.