Le ciel genevois est une passoire

  • 123RF

    123RF

Avant, l’espace aérien suisse était surveillé durant les heures de bureau. Il a fallu une polémique pour que les horaires soient élargis. Depuis le début de cette année, les jets de l’armée peuvent intervenir de 6h à 22h. Fin 2020, ils seront opérationnels vingt-quatre heures sur vingt-quatre et trois cent soixante-cinq jours par an. Il était temps! Côté intervention, les choses évoluent donc dans le bon sens. Cependant, en matière d’identification des avions qui volent au-dessus de nos têtes, il y a encore du boulot! Notre enquête démontre que les aiguilleurs du ciel chez Skyguide sont plus prompts à faire grève pour leurs conditions salariales qu’à livrer les bonnes informations sur un Cessna. Très inquiétant quand on sait que l’appareil a quadrillé l’espace aérien genevois durant une bonne partie de la nuit

du 5 au 6 mars. Réveillant au passage des habitants situés sur sa trajectoire. Cette faille dans le système de surveillance de Skyguide interpelle. Provient-elle d’un excès de naïveté tout helvétique? D’un manque de communication à l’interne? Ou, plus grave encore, les avions qui se baladent sur le territoire genevois peuvent le faire sans avoir été identifiés au préalable? Dans tous les cas, il est urgent de corriger le tir.