L’hystérie ne mène à rien

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Des écologistes radicaux qui bloquent le terminal des jets privés, des riverains qui se plaignent des nuisances sonores, des députés Verts qui font feu de tout bois. Depuis quelques mois, Genève Aéroport est la cible préférée des défenseurs autoproclamés de l’environnement. Ajouter à cela la fameuse «honte de prendre l’avion» venue de Suède et l’on obtient tous les ingrédients pour que les Genevois désertent le tarmac de Cointrin.

Dans les faits, il n’en est rien. La fréquentation de l’aéroport a augmenté de 1,4% en 2019 (lire en page 6) et les principales compagnies aériennes y opérant (EasyJet et Swiss) confirment que l’avion séduit toujours autant les voyageurs. On ne peut que s’en réjouir, n’en déplaise aux partisans du train et autres périples en catamaran jusqu’à New York. Oui, il faut s’en réjouir car cela démontre que sous nos latitudes, on fait confiance à la capacité d’adaptation de notre société. Et elle tend vers une amélioration des technologies afin de réduire la pollution. C’est aussi valable dans le secteur du transport aérien.

Des exemples? Chaque année, Genève Aéroport investit 17 millions de francs en faveur de l’environnement. En 2025, grâce à un accord signé avec GeniLac, le chauffage et le refroidissement des bâtiments seront réalisés avec à l’eau du lac. Les compagnies aériennes, elles, planchent actuellement sur l’avion du futur. Il sera d’abord hybride à l’horizon 2025 et 100% électrique d’ici à vingt ans. Au lieu de culpabiliser les passagers et le secteur du transport aérien, il serait plus approprié de se réjouir des évolutions technologiques à venir. Car elles contiennent les promesses d’un monde connecté et respectueux de l’environnement.