Mal profond

  • Photo: Christian Bonzon

    Photo: Christian Bonzon

Les organisateurs de grands événements sportifs sur la voie publique en ont marre. Les contraintes sécuritaires et médico-sanitaires imposées par l’Etat plombent leurs budgets et épuisent leurs forces. Le mal est si profond qu’une réunion de crise a été organisée en début d’année. Dans cette affaire, personne ne nie l’importance des enjeux et des risques. Public et participants ne pardonneraient pas que les dispositifs déployés par exemple lors de la Course de l’Escalade ne soient pas à la hauteur. Le problème aujourd’hui, c’est de trouver le bon calibrage entre contraintes et réalité du terrain. Et là le fossé s’est creusé. A tel point que, comme l’importance du dispositif dépend du nombre de participants, c’est certainement la seule fois ou, effet pervers, la police comptabilise plus de «manifestants» que les organisateurs.

Autre point d’achoppement, des contraintes lourdes, voire extrêmes, imposées par les services de l’Etat à quelques jours seulement de l’épreuve. Avec en prime, le sentiment révoltant de se heurter à une administration obtuse… fermée au dialogue.

Cette absence de capacité à négocier et de prévisibilité mine le travail, stresse et fait transpirer à l’excès des équipes pour la plupart bénévoles. Pire, elle met aujourd’hui en danger l’organisation même de manifestations très populaires qui font rayonner Genève.

Pour toutes ces raisons, il est crucial qu’autorités et organisateurs négocient rapidement un accord cadre. Son but? Permettre à chacun de travailler efficacement sur la durée.

C’est d’autant plus important d’y parvenir que la crise frappe de plein fouet également les événements culturels et toutes les petites manifestations.