Noël empoisonné

La loi genevoise permet à deux personnes, de même sexe ou de sexe différent et qui vivent en union libre, de faire reconnaître leur statut de couple afin d’obtenir la délivrance d’un certificat de partenariat. Un sésame qui leur permet d’être traités de manière identique à des personnes mariées. C’est ce qu’on appelle, plus communément, se pacser. Cette formalité facilite surtout les aspects administratifs, comme les successions. Mais faut-il détenir un tel contrat pour pouvoir fêter Noël avec son concubin? Au Grand-Saconnex, il semblerait que oui. Jugez plutôt!Un couple non marié s’est en effet vu refuser de participer ensemble à un événement communal parce que Monsieur n’est pas officiellement domicilié chez sa chère et tendre. Elle a 80 ans, lui 88 ans. Ils vivent pourtant ensemble depuis 25 ans (lire en page 5). Pendant un quart de siècle, ils se sont rendus au Noël communal et ont partagé en amoureux la fête qui rapproche les familles. Mais cette année, les autorités ont décidé qu’ils étaient parjures! Leur pieux mensonge? Ne pas être mariés ni pacsés et ne pas avoir la même adresse. En attendant, le fait d’avoir séparé ce vieux couple à Noël, a été reçu comme un cadeau empoisonné.