Pas de juges étrangers dans nos vallées

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Pas de juges étrangers dans nos vallées

La Confédération helvétique s'est bâtie sur un grand principe: pas de juges étrangers dans nos vallées. En 2013, parlementaires et conseillers fédéraux à Berne feraient bien de rester fidèles à ce principe fondateur, scellé en 1291. Comment? En exigeant, coûte que coûte, son respect ici et ailleurs.Sans tomber dans le patriotisme aveugle, la souveraineté nationale est en effet, c'est inquiétant de devoir le rappeler, non négociable. Et cela, quelles que soient les pressions. Mieux, la défense de cette valeur devrait cimenter peuple et classe politique face aux menaces. Devrait... Car, en observant attentivement ce qui se passe à Berne, on voit bien qu'il n'y a pas d'union sacrée (lire en page 19). Pire, les divisions sont si profondes que des parlementaires sont prêts à signer des accords à l'aveugle (Lex USA) ou à livrer à la justice américaine des employés suisses qui n'ont fait que leur travail. Ce n'est à l'évidence pas le comportement d'un parlement fort. Imaginez un seul instant le Congrès américain sommé d'appliquer une loi imposée par la Confédération. Inconcevable. Eh bien, la réciproque devrait l'être tout autant. Entendons-nous bien: les banquiers qui n'ont pas respecté les règles doivent payer. Mais dans le strict respect de la souveraineté de chaque pays.