A petit bruit...

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Pour la 1re fois, l’Etat va mesurer le niveau de pollution sonore dite sociale. Pour faire simple, il s’agit de faire parler le vacarme lié aux activités humaines qui cassent les oreilles (lire ci-contre). De jour comme de nuit, elles sont innombrables. Les comprendre pour ensuite aider à améliorer la qualité de vie des riverains est un enjeu majeur. Bravo au magistrat Pierre Maudet de n’être pas resté sourd à cela. La question qui se pose ici, c’est de savoir s’il était judicieux de choisir la rue de l’Ecole-de-Médecine comme rue test? Des tas d’autres artères auraient très bien pu donner le pouls. Le risque à Plainpalais, c’est de réveiller des conflits entre citoyens exaspérés et commerçants qui se sont beaucoup investis dans la lutte contre les nuisances sonores. Pour désamorcer toute velléité, l’Etat s’est engagé, en amont, à collaborer de manière transparente. Et à ne surtout pas stigmatiser. C’est important, car repenser le bruit social ne peut se faire qu’avec les habitants. C’est à eux, en priorité, de formuler ce que doit être la vie de quartier. Le tout, dans la recherche permanente d’équilibre entre le droit à la tranquillité et celui, aussi vital, de disposer de lieux pour faire la fête.

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