Restez à la maison!

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Que les citoyens se rassurent, le message a peut-être tardé à venir mais il est aujourd’hui clair: en décrétant l’état d’urgence (lire ci-contre), les autorités fédérales serrent drastiquement la vis dans la lutte contre le coronavirus. Et prennent enfin la main à l’échelle nationale. A leur décharge, gérer une crise sanitaire mondiale sans précédent avec 26 cantons et une Union européenne divisés n’est pas franchement une sinécure.

Dans les jours à venir, il faudra d’ailleurs impérativement gommer toutes les différences qui subsistent dans l’application des ordonnances fédérales et les mesures de protection prises par les cantons. Il faudra aussi mieux coordonner avec nos voisins les conditions de passage des frontières en créant, par exemple, une piste prioritaire pour le personnel soignant. Pas de place ici pour la confusion. D’autant que la crise, selon la plupart des experts, va durer et même se durcir. Autrement dit, il faudra encore s’adapter et envisager de restreindre l’utilisation des transports publics et privés. A Genève, la piste d’un réquisitionnement du Léman Express pour le transport des frontaliers est étudiée, c’est dire la complexité et l’étendue du problème.

En attendant de voir le bout du tunnel, et même si beaucoup de choses restent à régler, le seul comportement responsable, c’est de respecter les consignes des autorités. De prendre au sérieux les mesures d’hygiène et de distance. Et limiter les risques de contagion. Seulement ainsi, les hôpitaux pourront continuer à fonctionner et soigner les personnes gravement malades.

Avec la pandémie du coronavirus ce sont la santé et la vie d’une partie de la population qui sont en jeu. Et lorsque la vie et la santé sont en jeu, on ne transige pas avec les règles.