S’adapter aux dangers

Sur le terrain de la sécurité, les forces de l’ordre ne peuvent se permettre d’avoir une guerre de retard. Pour mieux protéger agents et citoyens, l’équipement de la police genevoise s’alourdit (lire ci-contre). Comprenez qu’il s’adapte aux dangers d’un nouveau genre, menace terroriste en tête. Pistolets-mitrailleurs et fusils d’assaut, armes plus précises, puissantes et à plus grande visée, viennent renforcer l’arsenal. Agir avec le meilleur matériel possible dans des situations extrêmes rééquilibre le rapport de force, apporte une réponse proportionnelle à la menace et permet aux unités en intervention de neutraliser le danger à distance. D’autres équipements modernes, comme des gilets pare-balles et casques balistiques dernier cri, sont prévus pour sécuriser les tâches multiples des policiers sur le terrain. Rassurez-vous, dans les rues les policiers ne changeront pas forcément d’apparence. Vous n’aurez pas à tous les carrefours des Robocop suréquipés pour assurer la circulation. Non, leur mission prioritaire reste de servir, régler les conflits et enquêter. Mieux, en gage de sécurité et pour éviter toute dérive, des formations spécifiques et des règles d’engagement claires sont au programme. Autre signal important, l’achat de ce nouvel équipement a été fait en concertation étroite avec les hommes de terrain. Même le parlement, d’ordinaire divisé, a voté les budgets sans tension particulière. Preuve que sur les questions de sûreté, gauche, centre et droite savent s’entendre. C’est suffisamment rare pour le relever. Reste à espérer que cette «entente» se renouvelle à l’avenir, car côté équipements sécuritaires d’autres importantes adaptations doivent être menées.