Si vis pacem para bellum

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Sans tambour ni trompette, la retraite de la campagne Covid-19 s’organise en bon ordre à Genève. Pardon d’abuser ici du langage militaire (le président français l’a fait avant moi), mais dès le 26 juin, sauf mauvaise surprise, le dispositif activé en cas de catastrophe sera progressivement démantelé. C’est une armée vaillante – mobilisant notamment du personnel médico-hospitalier, des sapeurs-pompiers, policiers cantonaux et municipaux, agents de la protection civile, samaritains, brefs des femmes et des hommes courageux –, qui rentre exténuée du front avec ordre de se ressourcer. De reprendre des forces.
Rassurez-vous, pas question pour les autorités de baisser la garde dans la lutte contre le coronavirus. Non, la traque continue. Un comité de pilotage reste d’ailleurs sur le pied de guerre. Sa mission: être en mesure de réactiver le dispositif d’urgence dans les 48 heures en cas de nouvelle alerte d’ampleur. Un délai très court qui oblige à rester attentif et discipliné. Et à ne surtout pas oublier, dans l’euphorie du déconfinement et des libertés retrouvées, qu’il faut au moins quinze jours pour mesurer l’efficacité des dispositifs mis en place.
C’est d’ailleurs parce que le Covid-19 sait très bien avancer masqué, à bas bruit, que les gestes barrière continueront à être appliqués. A Genève, ils pourront même être renforcés avec le dépôt d’un projet de loi visant à rendre obligatoire le port du masque dans les transports publics. Une manière efficace pour le Canton de reprendre la main et de maintenir une forte mobilisation locale aussi bien individuelle que collective. Car nos autorités le savent bien désormais, dans cette crise mieux vaut prévenir que guérir.
Autrement dit, avec le Covid-19 si tu veux la paix, prépare la guerre (Si vis pacem para bellum).