Transparence et règlements de comptes

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Transparence et règlements de comptes

Pour briguer un poste à l'Exécutif, les 29 candidats au Conseil d'Etat doivent tout dire ou presque sur leur situation financière. C'est la loi. Tous ne sont en effet pas égaux devant les dettes, poursuites et autres liens d'intérêts. Sur le principe, rien à redire là-dessus.En revanche, on peut s'étonner que dans le domaine des antécédents judiciaires, la transparence semble devenir plus opaque. Ainsi, les candidats doivent fournir la liste des procédures civiles, pénales et administratives en cours. Rien en revanche n'est réclamé du côté des délits mineurs passés. Autrement dit, on se fiche de savoir si un candidat a volé à l'étalage ou s'est fait pincer en fumant des joints.Silence radio également sur la santé des candidats. Personne aujourd'hui n'est en mesure de vérifier que leur condition physique et mentale leur permette d'occuper durablement des fonctions clés de plus en plus stressantes et exposées.Toutes ces lacunes doivent au minimum faire l'objet d'un vaste débat, voire de corrections. Le tout en respectant une condition non négociable: comme pour les questions d'argent, l'indispensable transparence ne doit pas servir de prétexte à des règlements de compte partisans. On peut toujours rêver.