Cette semaine, essayons de prendre la crise ambiante à contre-pied. C'est bientôt Noël, on a donc tous le droit de rêver et de se montrer un peu plus idéaliste qu'à l'accoutumée. Même si cela est inconvenant, parlons donc «insurrection des consciences», comme aime à le faire le trublion Jean Ziegler. Ou alors méditons cette phrase de l'ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan: «l'individu doit rester au centre de chaque mission pour la paix et la prospérité» (lire interview en page 3).
De tels messages, ni de gauche ni de droite, n'ont a priori aucune vocation prophétique. En apparence, ils n'annoncent aucun changement brutal ou apocalyptique. Ils paraissent donc sans réelle importance. Et pourtant, à les lire avec un peu plus d'attention, ils nous rappellent qu'un souffle nouveau et bienveillant est toujours possible. En d'autres termes, que la vérité et l'amour peuvent triompher du mensonge et de la haine. Qu'on peut sortir du cercle vicieux de l'avidité et trouver autre chose que l'or ou l'argent comme valeurs refuges. Dividendes et intérêts se mesurent alors en bonheur partagé: en famille, au milieu des rires des enfants, entre amis et même entre collègues au travail (si, si, c'est possible!).C'est ensuite à nous seuls que revient l'immense tâche de faire durer ce bonheur simple bien au-delà de la trêve des confiseurs. C'est en tous cas ce que vous souhaite ardemment GHI.Très joyeux Noël à tous!