Vie de chien

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef.

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef.

Il égorge son chien qu’il n’avait plus, semble-t-il, les moyens de soigner. Choc, émoi, révolte… L’affaire a suscité de très vives réactions à Onex. Comment un propriétaire a-t-il pu commettre un geste aussi abominable et désespéré (lire ci-contre)?

Au-delà de l’acte isolé, aujourd’hui aux mains de la justice, l’affaire mérite quelques réflexions. Pas question ici de confondre propriétaires d’animaux exemplaires, la grande majorité, avec tous les autres. Non, juste la nécessité de rappeler, même si cela hérisse le poil, que posséder un chien coûte cher. Croquettes, assurances, impôts, vétérinaire, toilettes, pensions… Sans parler de l’investissement affectif. Tout cela peut se révéler hors de prix.

Cette réalité économique ne doit pas empêcher l’acquisition d’un toutou. Au contraire. Elle doit simplement souligner à quel point cet acte doit être mûrement réfléchi, pensé et assumé sur le long terme. Entre huit et dix ans en moyenne. Pour l’anecdote, on pourrait même dire que, statistiquement, la vie avec son chien dure souvent plus longtemps qu’un mariage. De quoi ne pas être toujours à la noce. Si ce n’est que, quels que soient les incidents de parcours, ce n’est pas à l’animal d’en faire les frais. Lui qui est dépendant à 100% de son maître. De nombreuses associations et fondations se démènent au quotidien pour marteler ce message. Pour apporter aussi leur aide concrète à tous les propriétaires en difficulté. Particulièrement ceux qui, cabossés par la vie et repliés sur eux-mêmes, n’ont plus que leur compagnon à quatre pattes pour exister socialement.

L’aide existe. La solidarité aussi.

Il suffit de l’actionner pour s’en rendre compte. Et, du coup, éviter de faire souffrir le plus fidèle compagnon de l’homme.

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