Créer sa boîte: une chance pour les seniors

  •  Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

ENTREPRENEURIAT • Il est jeune, fougueux, féru de technologie: voilà le portrait-robot de l’entrepreneur diffusé dans les médias. Avec Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, en parfait porte-drapeau de ce cliché. Dans la réalité, c’est tout le contraire. En Suisse, la tranche des 35-44 ans est la plus représentée en matière de création d’entreprise. La nouveauté, c’est que les quinquagénaires se mettent aussi davantage à lancer leur boîte. Avec quelques années de retard sur les Etats-Unis puisqu’au pays de l’Oncle Sam, un quart des start-up sont créées par les plus de 55 ans.

Les raisons sont évidentes. Si pour certains, la cinquantaine représente un certain ralentissement dans leur carrière avec l’envie de prendre du recul et de calmer un peu le rythme, d’autres font le chemin inverse. Ils se retrouvent parfois au chômage du jour au lendemain, peinent à retrouver un emploi, mais au lieu de se morfondre, préfèrent analyser avec optimisme leur situation. Ils ont un excellent réseau, de l’expérience et des compétences affinées au fil des années. Alors pourquoi ne pas devenir enfin leur propre patron? D’autant plus que ces entrepreneurs seniors affichent souvent un taux de réussite plus important.

Dans les prochaines années, à Genève, on verra un nombre croissant de quinquas installés dans des espaces de coworking prêts à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Car la qualité de vie y est différente qu’en entreprise. Etre son propre chef permet de maintenir une activité intellectuelle tout en ayant une vie sociale et offre aussi la liberté d’aménager son temps de travail à sa convenance. Se lancer après 50 ans, c’est devenir acteur de sa propre vie. Une envie grandissante qui doit être vivement soutenue par les milieux économiques.