Entrepreneuses à Genève: le chemin de croix

  • Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

CLASSEMENT • Se lancer dans l’entrepreneuriat à Genève quand on est une femme? Un parcours semé d’embûches! La dernière mouture du Women Entrepreneur Cities Index 2017 publié par la société Dell l’affirme. Ce classement des 50 villes dans le monde où les entrepreneuses ont des conditions favorisant l’innovation ignore totalement les métropoles helvétiques. Genève, Lausanne, Zurich ou Bâle ne sont pas mal classées, pire encore, elles en sont absentes.

La Suisse, pays où l’innovation serait reine, en prend un sacré coup. Si New York, San Francisco et Londres constituent sans surprise le trio de tête, il y a des villes de pays émergents qui nous dépassent. Ainsi l’Inde, avec Bangalore et New Delhi, place deux de ses représentantes dans le top 50. Sacrilège? Pas vraiment car en y réfléchissant bien, force est de constater que Genève compte finalement assez peu d’entrepreneuses agissant comme fer de lance de leur génération.

Quels noms viennent à l’esprit? D’abord Alisée de Tonnac qui est parvenue à se faire une place au soleil en propulsant Seedstars World au firmament mondial des incubateurs de startups dans les pays émergents. Abir Oreibi fait aussi figure de réussite internationale grâce aux conférences Lift régulièrement organisées en terres genevoises et qui se sont transformées cette année en laboratoire d’idées innovantes. Et sinon? Pas grand monde. Nombreuses sont celles qui ont tenté l’aventure, mais les réussites sont assez peu visibles hors de nos frontières.

Même si l’écosystème est idéal, c’est davantage la capacité de se vendre qui fait défaut sous nos latitudes. C’est à l’école que revient la mission d’enseigner la meilleure manière d’y parvenir. Ce n’est pas présomptueux, mais juste essentiel.