Genève-New Delhi, aller simple vers le profit

  • Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

INVESTISSEMENTS • Le décollage de l’économie indienne s’est fait attendre. Mais il est désormais d’une vigueur exceptionnelle. Selon un récent rapport du renseignement américain, l’Inde sera la première puissance économique mondiale en 2030. Cette année-là, la classe moyenne représentera la moitié de la population.

Le meilleur symbole de ce dynamisme? La ville de New Delhi qui est en passe de devenir la locomotive de l’économie indienne. Dans cette mégapole de 20 millions d’habitants, les entreprises poussent comme des feuilles de thé. Pour les investisseurs genevois, c’est une possibilité inouïe de miser sur le bon cheval. En effet, la cité compte 4200 start-up, des entrepreneurs diplômés et une main-d’œuvre à bas coût. Autant de paramètres qui peuvent augurer une rentabilité inespérée pour ceux qui décident d’y investir. Les créateurs de jeunes pousses l’affirment, la capitale de l’Inde est une terre promise. Suffisamment grande, pour y tester un produit ou un service avant d’inonder le marché national, puis mondial. Et les exemples de réussite sont déjà nombreux. Citons en vrac les portefeuilles électroniques Paytm et MobiKwik, Zomato pour booker son restaurant, l’agence de voyage digitale MakeMyTrip ou encore le portail d’e-commerce Snapdeal.

Mais tout n’est pas rose au pays des maharajas, les dommages collatéraux de cette réussite économique sont d’abord environnementaux. Le niveau des émissions de CO2 explose, l’eau potable devient rare, les infrastructures peinent à suivre cette croissance débridée et les pannes d’électricité se multiplient. Une économie qui avance plus vite que les politiques, c’est souvent le cas, mais c’est particulièrement flagrant en Inde.