Le millésime 2018 promet d’être remarquable

VIGNOBLE GENEVOIS • Grâce à un printemps sans gelées tardives et à un été chaud et sec, le millésime 2018 a fait le bonheur des vignerons genevois. Le constat est le même dans l’ensemble de la Suisse. Quantité et qualité sont au rendez-vous.

  • La météo clémente a permis d’obtenir un raisin de qualité. 123RF/MICHAL BEDNAREK

    La météo clémente a permis d’obtenir un raisin de qualité. 123RF/MICHAL BEDNAREK

Les dieux du ciel ont veillé sur les vignes suisses en 2018. Selon l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), les vendanges de l’an dernier s’inscrivent très au-dessus de la moyenne de la décennie avec une hausse de 40% de la récolte (111 millions de litres) par rapport à 2017. Un niveau jamais atteint depuis 2011!

Eté chaud et sec

Le raisin semble donc avoir profité d’un printemps sans gelées tardives, ainsi que d’un été chaud et sec. En outre, la persistance de la sécheresse entre avril et août a écarté le danger d’infections fongiques et limité la pression exercée par les ravageurs, note l’OFAG. Les températures de la fin de l’été et les faibles précipitations ont permis une maturation rapide. Bref, des conditions météorologiques idéales qui ont permis de débuter les vendanges deux semaines plus tôt que d’habitude.
La dernière récolte n’est toutefois pas uniquement synonyme de quantités extraordinaires. En effet, la belle santé des grappes comme leur haute teneur en sucre promettent un millésime remarquable.

Hausse mondiale

Bonne nouvelle pour les œnophiles, le constat est identique aux quatre coins du globe. La production mondiale de vin a atteint un record en 2018 avec 292,3 millions d’hectolitres. L’Italie confirme sa place de premier producteur mondial (54,8 Miohl), suivie de la France (49,1 Miohl) et de l’Espagne (44,4 Miohl). En revanche, les conditions météorologiques ont été moins favorables pour quelques pays européens. Au Portugal (6,1 Miohl), des attaques de mildiou et d’oïdium ont eu un impact sur la production, qui reste néanmoins supérieure à la moyenne des dernières années. Quant à la Grèce (2,2 Miohl) et à la Bulgarie (1,0 Miohl), elles enregistrent des productions faibles. En Chine les éléments disponibles conduisent à évaluer une production de 9,3 Miohl en 2018.