2000 maîtres de chiens montrent les crocs

CONTRAVENTIONS • Mécontents du matraquage des bûches salées contre leurs toutous, ils signent à tour de bras la pétition réclamant des éclaircissements sur la loi sur les chiens.

  • Manuel Alonso Unica, président du Mouvement de défense des propriétaires MDPCG. PASCAL BITZ

    Manuel Alonso Unica, président du Mouvement de défense des propriétaires MDPCG. PASCAL BITZ

Ils sont déjà plus de 2000 propriétaires de chiens à avoir signé la pétition demandant au Parlement d’intervenir face à l’acharnement des contraventions envers leurs toutous.

«La médaille de mon chien, je l’avais bien achetée mais je ne l’avais pas attachée à son cou, raconte un propriétaire. Pour cela, j’ai reçu une amende de 350 francs, additionnée de 100 francs d’émoluments. Les agents de la police municipale sont complètement malades, je n’étais pas en infraction!»

Pétition déposée en avril

Des exemples comme celui-ci arrivent en cascade depuis que le Mouvement de la défense des propriétaires de chiens de Genève (MDPCG) a lancé, en novembre dernier, sa pétition.

Rappelons qu’elle réclame aux autorités des éclaircissements sur l’application de la loi sur les chiens, notamment sur le fait qu’une amende de 350 francs a été dressée pour trois gouttes de pipi d’un caniche sur la voie publique (GHI 21.12.2016). «Nous sommes consternés par ces témoignages de propriétaires lourdement sanctionnés pour des broutilles», détaille Manuel Alonso Unica, président du MDPCG. Dernier exemple en date: «Des Pâquisards estiment avoir été injustement sanctionnés par les autorités municipales, poursuit Manuel Alonso Unica. Ils promenaient leurs chiens sans laisse dans la zone du parc Mon-Repos et ont été amendés. Or, suite à des recours de propriétaires de chiens (ndlr: ils ont dénoncé l’inexistence aux Pâquis d’un parc permettant la promenade des chiens en liberté), les autorités municipales leur ont garanti, par écrit, un assouplissement de la réglementation. Autrement dit, la promesse que les agents n’interviendraient que lors de conflits. Ce qui n’a pas été le cas!»

Devant les tribunaux

Ainsi, de plus en plus de propriétaires de chiens s’opposent à des amendes qu’ils estiment injustifiées et disproportionnées. «Pourquoi ne pas commencer par mettre un avertissement avant la sanction, propose pour sa part Jean-Gilbert, sexagénaire qui s’est opposée le 21 février dernier, à une ordonnance pénale de 550 francs pour une crotte de son petit chien oubliée par inattention près d’un arbre au boulevard Carl-Vogt. «La crotte pesait 5 grammes et je devrais payer 550 francs? Je suis outré, je n’avais jamais commis d’infraction dans ma vie!»

De son côté, la police municipale se cantonne à relever, dans le dernier cas de figure, que «malgré deux demandes de ramasser les déjections de son animal, cette personne a refusé de s’exécuter, raison pour laquelle elle a été verbalisée.»

La pétition du «Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève» sera déposée au Grand Conseil d’ici avril. email: alonsounica@yahoo.fr info@genevechiens.com