La direction de Cointrin a tapé du poing sur la table. Dans le collimateur? Des sociétés et des particuliers qui profitent du manque de place pour stationner abusivement des véhicules privés dans les infrastructures de l'aéroport. Et cela sans la moindre autorisation délivrée par l'Aéroport international de Genève (AIG). Surtout, ces entreprises jusqu'à présent tolérées et dont le personnel travaille parfois avec des uniformes arborant un écusson aux couleurs de la République, sont soupçonnées d'utiliser les parkings aéroportuaires en trichant sur le paiement. «Nous ne les lâcherons pas, prévient sans ambages Bertrand Stämpfli, porte-parole de Genève Aéroport. En trois mois, près d'une centaine de plaintes contre X ont été déposées. Le seul service officiel de valet parking est celui d'Europcar», rappelle-t-il au passage.
Manque à gagner
D'après nos informations, les premiers éléments de l'enquête, corroborés par des images de vidéosurveillance, montreraient différentes techniques de resquille. Ainsi, certains véhicules sortent en se collant à la voiture qui les précède ou utilisent des tickets inadéquats. «Une enquête est en cours», reconnaît Bertrand Stämpfli. Tout ce que je peux vous confirmer, c'est qu'il y a tromperie. Des personnes ont développé un commerce illégal dans l'enceinte de l'aéroport. Même si nous n'en sommes pas responsables, c'est un très mauvais message sur le fonctionnement de l'aéroport.»Autre point d'achoppement, le manque à gagner. «Le préjudice financier est important. Je rappelle que les revenus liés au stationnement représentent près de 11% du chiffre d'affaires de l'aéroport», explique encore le porte-parole, dont la direction se dit farouchement déterminée à faire stopper l'activité de ces voituriers retors.