Bord du lac privé de bancs publics en été

MOBILIER URBAIN • Depuis fin juillet, on ne peut plus contempler le Jet d'eau assis… Explications.

  • Faute de bancs, on s'asseoit par terre au bord du lac.

    Faute de bancs, on s'asseoit par terre au bord du lac.

«Allez faire un tour au bord du lac, du côté de la Rade, il n'y a plus un seul banc public!» Les touristes et autres promeneurs du dimanche restent interloqués de ne pouvoir s'asseoir sur un banc, entre juillet et août, face à la plus belle carte postale de Genève… «Chaque année la Ville retire les bancs sur les quais Wilson, Mont-Blanc, Ador et au Jardin anglais alors qu'on est en pleine période estivale, ironise le député PLR Frédéric Hohl. Les touristes sont ainsi privés de pause détente au bord du lac. Les bancs sont à nouveau installés en… hiver! Allez comprendre pourquoi?»

Place aux manèges

Une fronde réfutée par la Ville de Genève: «Ces bancs ont effectivement été retirés fin juillet pour laisser la place aux manèges et aux stands des Pré-Fêtes et des Fêtes de Genève, explique Cédric Waelti, chargé de communication au Département municipal de l'environnement urbain et de la sécurité. Ils seront tous réinstallés d'ici le week-end du 24 et 25 août. Ils sont actuellement en phase de remontage.» Et de relever: «Ce travail effectué par les employés du Service des espaces verts est extrêmement important et nécessite plusieurs jours. Il ne peut se faire qu'une fois tous les stands démontés. Cela représente environ 200 heures de travail par année.»

Gazon maudit

Cédric Waelti rappelle que l'enlèvement de ces bancs en plein été n'est pas nouveau: «On constate que les Fêtes ont un impact accru sur le domaine public et que ce dernier ne se limite pas à la période de la manifestation. Ce qui n'est pas sans conséquences pour les usagers. Outre les bancs à remonter, il y a aussi un certain nombre de pelouses à refaire. Notamment au Jardin anglais.»La Ville de Genève a retiré 178 bancs sur les deux rives. Elle souligne toutefois que le nombre varie chaque année selon l'emplacement des manèges et des tentes: «Plus il y a de stands et de manèges, et plus il y a de bancs à enlever et à remettre... », conclut-il.