Bouchons, chevelus au Molard et neuf chômeurs

  • En 1970, les embouteillages dûs aux travaux étaient déjà d’actualité. DR

    En 1970, les embouteillages dûs aux travaux étaient déjà d’actualité. DR

HISTOIRE ANNÉES 70 • Alors que les embouteillages causés par d’interminables travaux font polémique et qu’une crise du logement sévit, notre cité peut tout de même en cette année 1970 se réjouir de ne compter que neuf chômeurs ! A la télé, on regarde des séries telles que Flipper le dauphin ou les fameux Shadoks sur des récepteurs où la couleur est encore rare.

Billets bus

Au mois d’août, on termine l’installation de distributeurs de billets automatiques sur la ligne de tram 12, marquant ainsi la fin du métier de receveur ou receveuse. C’est en effet ces derniers qui se chargeaient jusque-là de vendre les billets. Toutefois, comme la fermeture automatique des portes, avec verrouillage durant la marche, n’est pas encore possible sur toutes les machines, certains resteront en poste quelques semaines de plus pour actionner le levier de commande des portes.

Bouchons

Un mois plus tôt, le Pont du Mont-Blanc a connu deux semaines d’importants travaux causant de nombreux bouchons. A cette occasion, on a évoqué l’impérieuse nécessité de se doter d’une nouvelle traversée de la Rade! La polémique sur les «grands travaux» qui provoquent trop souvent des embouteillages inextricables a été relancée. Pourtant, on ne dénombre encore à Genève que 132’711 véhicules immatriculés fin 1970 contre 294’256 en 2009…

Fernandel à Genève

Au début de l’année 1970, les Genevois ont pu applaudir l’acteur Fernandel dans une pièce de théâtre intitulée Freddy. Ce sera d’ailleurs l’une de ses dernières apparitions publiques. Atteint d’un cancer, il interrompra quelques mois plus tard le tournage d’un nouveau Don Camillo et décédera l’année suivante.

Des casseurs au Molard

Pendant ce temps, de braves citoyens s’inquiètent de la présence d’individus louches sur la place du Molard et de l’inaction de la police. Cette dernière fait répondre que de nombreuses personnes croient de bonne foi que derrière chaque «chevelu» se cache un hippie, un drogué, un casseur ou les trois à la fois !

Elle fait à juste titre valoir qu’il y a dans la ville des centaines, voire des milliers de «simples chevelus» qui ne sont ni drogués ni casseurs et qu’une grande rafle ne servirait pas à grand-chose. Les autorités précisent toutefois que la place reste sous étroite surveillance. FS