On bûche au cimetière de Saint-Georges

STATIONNEMENT • Depuis trois mois, le parking du crématoire et centre funéraire est réglementé. Plusieurs personnes en deuil ont écopé d’une amende. Grogne!

  • Le parking devant le Centre funéraire et crématoire est dorénavant limité à trois heures. VDY

    Le parking devant le Centre funéraire et crématoire est dorénavant limité à trois heures. VDY

C’était il y a quelques jours. Claire, 82 ans, domiciliée à Thonon, en France voisine, décide de rendre un dernier hommage à une amie au cimetière Saint-Georges, au Petit-Lancy. La cérémonie terminée, l’octogénaire va reprendre sa voiture, tout comme d’autres proches de la défunte. «Toutes les personnes présentes dont les véhicules étaient stationnés sur le parking, devant le crématoire, ont trouvé une contravention de 40 francs sur leur pare-brise», explique-t-elle.

Alerte, Claire n’a pas la langue dans sa poche. Elle demande des explications à l’un des agents de la Fondation des parkings. «Il m’a répondu que nous étions en zone bleue et que je n’avais pas mis le disque de stationnement. Tout comme une vingtaine de voitures d’ailleurs. Il a ajouté que si nous n’étions pas d’accord, il fallait écrire au Service des contraventions. Tout le monde sait bien que c’est inutile!»

Pas de lignes peintes en bleu

L’octogénaire poursuit: «Nous ignorions d’autant plus que nous nous trouvions en zone bleue que les cases sur le parking sont blanches. Si elles avaient été bleues, j’aurais eu la puce à l’oreille!»

Renseignement pris, le parking devant le Centre funéraire et crématoire est effectivement réglementé depuis le 1er septembre dernier. Des panneaux indiquent la durée de stationnement maximum: trois heures. «Il y en a en suffisance», nous répond-on au cimetière Saint-Georges. Mais il ne s’agit pas d’une zone bleue (lire encadré).

«Inadmissible!»

«Ils sont bien discrets ces panneaux, rétorque Claire. Qui trouve ces procédés «inadmissibles». «Les personnes sont dans la peine. Souvent, elles viennent d’un autre canton, d’un autre pays. Je déplore que le cimetière soit source de revenus profitables. Avec l’argent récolté par les amendes, les autorités genevoises devraient pouvoir s’acheter un bidon de peinture bleue.»