«Trop, c’est trop! La situation économique et sociale n’est plus tenable. Pour continuer à consentir des sacrifices individuels et collectifs, nous avons tous un besoin urgent de perspectives», assène avec force et détermination Vincent Subilia. Joignant la parole aux actes, le député PLR vient de déposer au Grand Conseil, avec son parti, une résolution qui réclame la mise en place d’«un plan de sortie de crise, maintenant».
Vague de désespoir
«Les commerçants sont à bout. Je suis confronté au quotidien à la détresse des entrepreneurs, petits indépendants, cafetiers-restaurateurs et autres acteurs culturels, sportifs ou de loisirs. Beaucoup sont à l’agonie», déplore celui qui est aussi directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève. Qui poursuit: «Après un an de pandémie, de véritable mise sous cloche, le désespoir gagne la population. L’incertitude permanente plombe son moral et mine sa confiance dans les institutions et les autorités. Cela suffit!»
Réouverture
Voilà pour le constat. Mais concrètement que demande votre texte? «Nous invitons le Conseil d’Etat à agir auprès du Conseil fédéral pour qu’il mette en place une levée progressive des restrictions, une réouverture par étapes et encadrée des commerces, bars, restaurants et autres lieux événementiels. Bien entendu, le tout dans le strict respect des plans sanitaires», clarifie Vincent Subilia. «Mais ce n’est pas tout. Nous souhaitons aussi que l’Exécutif aille de l’avant en se coordonnant avec les autres cantons latins. Nous serons mieux entendus à Berne si nous montons au front alignés, en force et de manière cohérente», ajoute le PLR.
Avant de conclure: «Il ne s’agit pas de sous-estimer ou de nier l’urgence sanitaire, de sacrifier la santé sur l’autel de l’économie, mais pour que le remède ne soit pas plus nocif que le mal, il faut donner à la population un message d’espoir et à l’économie des signaux positifs et clairs de reprise. Personne ne prétend que l’arbitrage entre exigences sanitaires et réalités économiques et sociales soit simple. Mais gouverner, c’est prévoir. Et opérer, lorsque c’est nécessaire, une prise de risque raisonnable pour assurer le fonctionnement de la société… dans toutes les circonstances.»