Café mythique transformé en auberge communale

CHÊNE-BOUGERIES • La commune va rénover le célèbre Café de la Fontaine, muré depuis le décès de sa patronne en 2016.

  • L’établissement était tenu par Germaine Bagnoud et son mari depuis 1967. STéPHANE CHOLLET

    L’établissement était tenu par Germaine Bagnoud et son mari depuis 1967. STéPHANE CHOLLET

Chêne-Bougeries déboursera 10 millions pour la première étape de la réhabilitation de son village, estimée en tout à 34 millions. Ce premier crédit d’investissement concerne les travaux de rénovation et transformation des immeubles situés en bas de la rue de Chêne-Bougeries, dont le dernier abrite le célèbre Café de la Fontaine, muré depuis le décès de sa patronne l’an passé. Un estaminet d’une autre époque que la commune envisage de transformer en auberge communale. En respectant son aspect patrimonial. Une mission qui s’annonce délicate.

Enseigne conservée

«Nous allons conserver la belle enseigne murale du café, qui marque l’entrée du «goulet» lorsqu’on vient de Chêne-Bourg», souligne le maire Jean-Michel Karr, sensible au cachet des lieux. Las, le bistrot est un brin décrépi. Ce qui faisait son charme, d’ailleurs. «La vétusté des lieux impose d’importants travaux. On envisage de transférer la cuisine, qui ne répond plus aux normes, dans les caves de l’immeuble. Et de doter la salle d’une annexe pour les associations communales.»

L’enseigne historique restera donc en place. Le corps du vieux troquet, en partie sans doute. Mais son âme s’en est allée avec la disparition de Germaine Bagnoud, qui avait repris l’établissement en 1967 avec son mari. Une femme attachante qui aimait à dire à ses fidèles clients, en plaisantant: «Ce n’est pas mon bistrot qu’il faudrait classer, mais sa patronne…» A raison. Adieu cher Café de la Fontaine, place à une auberge communale propre en ordre.