Carougeoises stars d’Hollywood

Une exposition est consacrée au photographe Ernest Piccot, qui transformait les Carougeoises en stars du cinéma américain. Glamour et sensuel.

  • Des inconnues élégantes et séduisantes. ERNEST PICCOT, ARCHIVES DE LA VILLE DE CAROUGE

    Des inconnues élégantes et séduisantes. ERNEST PICCOT, ARCHIVES DE LA VILLE DE CAROUGE

  • ERNEST PICCOT, ARCHIVES DE LA VILLE DE CAROUGE

Tiens, on dirait Marlene Dietrich. Et là Katharine Hepburn. Dès le 19 septembre, une impression de déjà-vu saisira les Genevois qui visiteront l’exposition hors les murs que le Musée de Carouge consacre à Ernest Piccot. Un photographe de talent qui a promené pendant quarante ans son appareil dans la Cité sarde pour en immortaliser les scènes de la vie quotidienne.

Intitulé Elles, dans l’objectif d’Ernest Piccot, 1930-1950, cet accrochage sur le boulevard des Promenades dévoilera les portraits de femmes anonymes, que cet artiste transformait en stars hollywoodiennes dans son atelier de la place du Marché.

Issus du Fonds Piccot, déposé aux archives de la commune, ces tirages argentiques empruntent postures, lumières et cadrages au style de l’âge d’or du cinéma américain. Dans l’objectif de ce Carougeois d’adoption, les modèles sont à l’image des portraits des vedettes glamours de l’époque: teints de pêche, cheveux crantés, regards rêveurs ou sensuels, sourcils savamment dessinés, bouches en forme de cœur.

Secrets de beauté

Voilà pour les caractéristiques générales. Car les actrices en vogue en ce temps-là rivalisaient d’ingéniosité pour sublimer encore plus leur beauté. A l’image d’Ingrid Bergman qui épilait les premières lignes de ses cheveux pour agrandir son front. Ou encore d’Elisabeth Taylor qui avait pour habitude de se raser le visage, le meilleur des peelings à ses yeux. Sans oublier Greta Garbo, qui mettait des pigments de charbon sur ses paupières pour souligner son regard de braise. Astucieux.

Parmi les nombreuses femmes, de tous âges, qui ont posé pour Ernest Piccot, on ne sait pas grand-chose, sauf qu’il s’agissait principalement de Carougeoises. Et non pas de Lana Turner, de Ginger Rogers ou d’Olivia de Havilland. La faute à l’auteur qui a omis de dater et de légender ses tirages. Mais peut-être qu’en visitant l’expo, vous y reconnaîtrez des visages familiers. «Mais, là, c’est ma grand-mère, de bleu! Et ici, ma vieille tante Irma!»

En parallèle à l’exposition, vous pourrez découvrir les appareils d’Ernest Piccot au Musée de Carouge, et vous prendre vous-même en photo dans l'une des salles. «A propos, chéri, tu la trouves comment ma photo?» Epatante, ma biche. Tu ressembles à la divine Vivien Leigh. En plus séduisante.» Joli compliment.

«Elles, dans l’objectif d’Ernest Piccot», du 19 septembre 2020 au 7 mars 2021, boulevard des Promenades 25. Entrée libre.

www.carouge.ch