C'est mortel

Tant que la société réfléchit à la possibilité et la durée d’un congé paternité, pourquoi celle-ci ne songerait pas à un «vrai» congé deuil… Un, deux ou trois jours, grand maximum, voilà ce qui est octroyé aujourd’hui aux travailleurs pour dire «au revoir», prendre congé, crouler sous les formalités et faire son deuil! Bien que certains préfèrent être actifs au plus tôt, pour moins penser, d’autres ont besoin de davantage de temps. Une semaine – voire dix jours – ce ne serait pas du «luxe». Cela permettrait de reprendre son souffle, de ne pas sombrer, d’avoir le temps d’organiser ce temps à venir, de voir venir… Je rencontre des familles exténuées par un accompagnement de tous les instants à leur parent qui s’en est allé, les choix des pompes funèbres, du cercueil, du pasteur ou de l’officiant, des mots à partager, des documents à chercher et à fournir, des personnes à contacter, des paperasses à remplir, etc. Perdre un proche est un cap de la vie aussi important que la maternité ou la paternité.

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