Chambardement chez les APM

FONCTIONS • Contrôle de stationnement dans les marchés, ouverture des parcs et gestion des chaînes dans les rues viennent d'être transférés à d'autres services. Grogne chez les syndicats.

  • Certaines tâches des APM ont été mutées vers d'autres services.

    Certaines tâches des APM ont été mutées vers d'autres services.

Les agents de la police municipale (APM) ont été débarrassés de quelque 400 heures de travail depuis environ un mois. Dans le cadre de la grande réforme initiée par Guillaume Barazzone (voir GHI du 21.02.13), conseiller administratif en charge du Département de l'environnement urbain et de la sécurité (DEUS) à la Ville de Genève, des fonctions habituellement confiées aux APM sont désormais l'affaire d'autres services. Les tâches concernées? Le contrôle de stationnement sur les marchés, l'ouverture des chaînes dans les rues et l'ouverture des parcs.

Services désignés

«Le stationnement dans les marchés est désormais géré par les contrôleurs des marchés, qui sont rattachés au Service de l'espace du domaine et espaces publics (SEEP). L'ouverture des chaînes dans les rues aussi, parfois avec l'appui de la Voirie, informe Cédric Waelti, porte-parole du DEUS. L'ouverture des parcs est l'affaire du Service des espaces verts (SEVE).»

Heures sup'

Côté syndicats, les conditions professionnelles de ces transferts éveillent des soupçons: «Toute la question est de savoir comment sera géré le travail supplémentaire que cela va provoquer pour les services concernés, s'inquiète Valérie Buchs, secrétaire syndicale au Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT). Cette nouvelle obligation pourrait générer des changements de parcours et des heures supplémentaires. Si c'est le cas, il faudra créer de nouveaux postes et clarifier les horaires car au SEVE, par exemple, la précédente réorganisation a déjà fait perdre des postes de travail à ce service.»

Rationalisation

Guillaume Barazzone, pour sa part, tient à rassurer: «Les horaires ne vont pas changer, insiste-t-il. Par souci d'efficience, nous avons rationalisé le travail des uns et des autres en diminuant le temps nécessaire à sa réalisation. Par exemple, avant, un contrôleur des marchés devait faire venir un policier municipal lorsqu'il y avait un problème de stationnement. Aujourd'hui, il s'en occupe lui-même. Ce sont des heures de déplacement qui sont ainsi économisées. La police peut aussi se concentrer sur ses missions prioritaires.»