PÉTITION • La décision du Département de l'Instruction publique (DIP) de mêler les élèves de l'Ecole de culture générale Ella-Maillart (ECG) et ceux de l'Ecole de commerce à ceux du Cycle de Drize, fait monter les tours aux parents et aux enseignants. Ce jeudi 28 juin, une pétition munie de plus de 500 signatures sera remise à la Chancellerie: «Il est totalement inadmissible de faire cohabiter des élèves du Cycle âgés de 10 à 12 ans avec des grands de l'ECG qui sont majeurs!» s'exclame Bruno Reolon, du comité des parents d'élèves qui a lancé cette pétition. Nous craignons des dérapages, notamment en ce qui concerne des atteintes à la personnalité en mélangeant des élèves du postobligatoire à ceux du secondaire.»
Manque de places.
Selon la consigne du DIP, l'ECG Ella-Maillart devra être éclatée sur sept bâtiments à Plan-les-Ouates et à Carouge, occupant des salles du Cycle, de l'Ecole de commerce et du Collège. Cette délocalisation implique le déplacement de 150 élèves de l'ECG au Cycle de Drize en 2013 puis 400 en 2014. Le scénario sera identique pour les élèves de l'Ecole de commerce qui devront se rendre au Cycle de la Seymaz. «Cette situation contraint les élèves à de nombreux déplacements et péjore leurs conditions de formation et d'encadrement. Elle les prive aussi d'une identité. Les élèves n'ont pas à squatter des lieux qui ne sont pas les leurs», s'indigne le Comité pour un site unique des ECG.
Mixité préparée
La direction de l'enseignement secondaire et postobligatoire tient à relever que la décison n'est pas encore définitive et que si effectivement elle devait l'être, la mixité entre le postobligatoire et le secondaire se ferait de manière concertée: «Par ailleurs des élèves de 6 ans côtoient tous les jours des élèves de 12 ans, sans que cela ne pose le moindre problème, tient à souligner Sylvain Rudaz, directeur général de l'enseignement secondaire II postobligatoire.Des étudiants entrant dans n'importe quelles filières du postobligatoire y croisent quotidiennement des jeunes de 20 ans et plus, sans que cela ne pose le moindre problème. De très nombreux pays connaissent des systèmes naturellement mixtes.»