Son Suicide français a battu des records de vente avec 500’000 exemplaires. Actuellement, son Destin français caracole en tête des gondoles dans les librairies. Le dernier livre d’Eric Zemmour retrace, sur près de 600 pages, 1500 ans d’Histoire de France, tout en racontant sa propre histoire. Pétain l’homme qu’il faut détester? De Gaulle l’homme qu’il faut aimer? Pas si simple, corrige-t-il. Mais le plus simple comme on dit, afin de s’en faire une idée, c’est naturellement de le lire. Seulement voilà.
Si le livre est proposé dans les grandes enseignes – il se vend chez Payot et à la Fnac – des petites librairies ont décidé de ne pas le proposer à la vente.
«Censure»
Un choix assumé. «Nous ne voulons pas l’avoir en rayons mais si quelqu’un souhaite le commander, nous le commandons. C’est arrivé une fois», explique-t-on chez Des livres et vous, une librairie installée au centre commercial de La Praille.
«C’est de la censure, comme une forme de totalitarisme de la pensée», réagit le célèbre avocat Me Marc Bonnant qui prend bien volontiers la défense de son ami, Eric Zemmour. «Un homme d’une remarquable culture et d’une intelligence fulgurante. Un homme aussi courageux par rapport au déferlement de haine de ceux qui n’ont pas lu le livre ou voudraient l’interdire de débat.»
Dîner-débat
L’avocat des belles-lettres, pourfendeur subtil de la bien-pensance, s’étonne: «Au lieu de permettre le débat, on préfère l’ignorance. Il est étonnant de voir que, de nos jours, les maîtres censeurs ne sont plus la Sorbonne, l’Eglise ou l’Etat mais ceux qui ont pour vocation de diffuser les écrits!» Ce mercredi 3 octobre, Marc Bonnant participe à un dîner débat avec… Eric Zemmour au restaurant du Parc des Eaux-Vives. Cette «disputatio» comme diraient les Anciens, cette présentation du livre et l’inévitable joute oratoire qui en découle est organisée par Colette Cellerin. En quinze ans, la Franco-Suisse, fondatrice de l’association Convergences, a déjà rassemblé des grands noms comme le criminologue Alain Bauer, la spécialiste de la lutte contre la criminalité financière Marie-Christine Dupuis-Danon, les écrivains Patrick Poivre d’Arvor et Franz-Olivier Giesbert, les politiques Dominique de Villepin, Roselyne Bachelot ou Bruno Le Maire, etc. autour d’un bon repas.