Démissionnera? Démissionnera pas? Au lendemain de l’exclusion de Pierre Maudet du PLR, les regards se tournent vers ses soutiens. Pour cause, dimanche 5 juillet, dans un message envoyé à Bertrand Reich, président du parti, Nicolas Aubert, président du PLR Vernier et fervent défenseur du conseiller d’Etat annonçait «des centaines de démissions (dont la mienne) et probablement le démembrement de notre parti». Et d’ajouter: «Ce ne sera pas de gaîté́ de cœur que je quitterai ce beau parti. Réfléchis donc à deux fois avant d’actionner le couperet.»
Or, le couperet est tombé lundi 6 juillet, peu avant 8h30. Quid des démissions en cascade? «Nous avons enregistré trois démissions, précise Bertrand Reich. Mais aussi deux adhésions.» Sans parler des 30 messages reçus par le président du PLR, «dont 27 de soutien» à la décision du comité directeur.
Nicolas Aubert lui-même ne compte pas parmi les premiers démissionnaires. Il faut dire que la stratégie du comité de soutien semble avoir évolué entre-temps. En atteste son dernier communiqué diffusé à l’issue du vote d’exclusion. On peut y lire ces mots: «Considérant qu’il s’agit d’une attaque frontale contre la branche radicale du PLR, exprimée comme telle durant la séance de [lundi] matin, nous allons demander l’invalidation de cette décision.» Mais aussi un changement de présidence, «à la prochaine assemblée générale». Pas de quoi faire trembler Bertrand Reich, qui pour l’heure n’a reçu aucune demande allant dans ce sens, ni de recours de Pierre Maudet. Ce dernier dispose toutefois trente jours.
Le président du PLR note par ailleurs que son parti a subi un contrecoup bien plus sévère après l’assemblée générale du 15 janvier 2019 qui avait, à une courte majorité, accordé sa confiance à Pierre Maudet. «Les démissions s’étaient succédé sur deux mois environ pour atteindre 60 départs.» Une déception qui a aussi été ressentie dans les urnes. Quant à savoir quel sera l’impact précis de l’exclusion de Pierre Maudet sur l’effectif du PLR, il est encore trop tôt pour faire les comptes.